Un projet pour la France — IA

Son successeur a également parlé d'un financement publique atteignant 1,5 milliard d'euros.

Emmanuel Macron lors d'une visite à l'Institut Curie à Paris, à l'occasion de la présentation de la stratégie de la France en intelligence artificielle, le 29 mars 2018.

" Sur les revenus de ce fonds, [.] une enveloppe de 100 millions d'euros sera isolée dès cette année pour contribuer à l'amorçage et la croissance de nos start-ups en intelligence artificielle".

Promesse d'une révolution à venir, l'#Intelligence artificielle suscite autant effroi qu'excitation. "Nous avons des atouts pour réussir". Il faut "obliger les développeurs à se poser les bonnes questions". Un réseau de quatre ou cinq instituts spécialisés dans le domaine devrait voir le jour. Pour la définir le locataire de l'Elysée s'est largement appuyé sur les conclusions du rapport présenté mercredi par le député et mathématicien LREM Cédric Villani.

Face à cette force de frappe, le milliard et demi d'euros promis par Emmanuel Macron peut sembler ridicule. "Lorsqu'en début de carrière dans la recherche publique, un expert en IA touche à peine 3 000 euros brut par mois alors que des grands groupes étrangers offrent le triple, la tentation de partir est grande", reconnaît Antoine Petit. Il impliquera la communauté scientifique, avec des pôles dédiés, et accueillera des financements privés. En parallèle, a été annoncé un plan d'action pour l'IA, chapeauté par l'INRIA. Les méthodes d'IA sont très nombreuses et diverses (ontologique, apprentissage par renforcement, apprentissage adversarial, réseaux de neurones...) et ne sont pas nouvelles: beaucoup d'algorithmes utilisés aujourd'hui ont été développés il y a plusieurs dizaines d'années souligne Cedric Villani dans l'introduction de son rapport.

Ce rapport atteste le besoin des entreprises de pouvoir attirer, retenir des ingénieurs bien formés et de disposer d'un circuit court d'interaction avec la recherche de pointe.

Le gouvernement entend aussi miser sur les compétences nationales en soutenant l'émergence de "talents".

Le rapport a un objectif, " dresser une feuille de route sur l'IA ". Enfin, l'État français veut que l'IA se mette au service de l'environnement, notamment en aidant à la transition énergétique.

Facebook, Samsung, Google, Microsoft... Emmanuel Macron a tracé les grandes lignes de son projet pour le pays. DeepMind s'installe en France Egalement filiale d'Alphabet, l'entreprise britannique DeepMind, connue pour avoir développé le programme d'IA AlphaGo qui a battu le champion du monde de jeu de go en mai dernier, a annoncé l'ouverture d'un laboratoire parisien, premier en Europe continentale, sans préciser cependant le nombre de chercheurs qui l'intégreront.

Confirmant l'attractivité de la France, plusieurs géants internationaux ont annoncé cette semaine l'implantation en France de centres de recherche en intelligence artificielle.